mercredi 13 juillet 2011

LA LANGUE ET L´HOMME


Début: 21:16
Date: 10/05/2011
            Dès que les écrits de Wittgenstein furent publiés, la langue est devenue l´une des plus importantes axes de la philosophie occidentale. L´union entre le langage et les pensées reste, néanmoins, encore inexploré. Les questions se multiplient : comment fonctionne la pensée humaine? Les mots, sont-ils une voie ou, au contraire, sont-ils la colonne vertébrale –la substance- de la pensée? Ou sont-ils, peut-être, la façon qu´on a développé pour traduire les images et les obscurités, les pulsions et les passions qui habitent dans notre for intérieur?
            Mystère. Personne n´a encore déchiffré le baba du cerveau humain. Cependant, c´est une des questions qui attire le plus et frappe l´homme : son propre fonctionnement. On ne pourrait pas séparer l´homme du langage, comme on ne peut pas le séparer de la musique, de la création, de la curiosité ou de l´imagination. Tout cela est inné.
            À vrai dire, ce n´est pas si commun qu´on réfléchisse sur quelque chose qui est si près de nous, qui est part inséparable et présent de notre vie quotidienne. Quant à moi, c´est la première fois que cela m´arrive.
            Tout a commencé avec mon erreur «capitale» ; j´ai honte, mais je peux vous confesser que je ne discerne pas très bien le genre –grammatical-. Même ma chère professeure d´espagnole, qui était impitoyable en ce qui concerne la grammaire, n´a pas réussi à corriger ma «promiscuité» grammaticale. Elle me disait que cette faute était très commune chez les enfants bascophones, mais que c´était déjà l´heure de devenir «grand». En basque il n´y a pas de genre ; par conséquence, je n´ai jamais réfléchi si il fallait dire «el coche» ou «la coche» jusqu´à l´âge de huit ans. Trop tard, n´est-ce pas? Plus tard, quand j´ai commencé à apprendre le français, j´ai découvert que le genre pouvait changer d´une langue à l´autre. On ne disait pas «le voiture», non non, c´était «la voiture». Mais quel bazard! Même les autres langues étaient contre les bascophones?
            Mais nooon. Bien évidemment, ces petites nuances enrichissent les langues. Comparons par exemple un mot français, «la mort», avec son équivalent basque, «heriotza». Même si le genre est spécifié dans le mot français, dans ce cas-là, je préfère le basque pour sa sonorité et pour sa froideur et silence. Ce n´est pas une question de compétition, bien sûr, il s´agit plutôt du divertissement un peu «freak».
            Les langues (comme les hommes), d´un autre coté, ne sont pas attachés aux drapeaux et ne connaissent pas de frontières. «De nouveau à parler politique?» Oui et non: souvent, unir une langue et une culture à un drapeau signifie marginaliser les autres qui sont au-delà du drapeau. Les basques savons bien qui sont les principales victimes de ces pensées: les langues minoritaires en état diglossique.
            Jouons avec les langues, promouvions leur apprentissage. Les langues se sont créées pour comprendre l´autre, et pas pour lutter contre l´autre! Notre cerveau ne connaît pas de frontières; oublions, donc, les pensées uniformistes, voire exclusifs, genre «Un état, un drapeau, une langue», qui pourrait aboutir a «un monde, un drapeau, une langue». Cela serait vraiment dingue!!! Ou quelqu´un voudrait-il habiter dans un monde où on écouterait toujours la même musique et la même chanson?

Fin: 22:43

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