dimanche 21 octobre 2012

LOS BRINCOS: "ENCORE FAUDRAIT-IL" EDO "MEJOR"

Azken aldi honetan behin baino gehiagotan tokatu zait gaueko bederatzietatik aurrera, autoan bakarrik, etxera itzultzea.

Radio3 jarrita joan ohi naiz, "Flor de pasión" entzunez, izugarrizko programatzarra. Aurreko asteartean, Juan de Pablos-ek hil berri zaion arrebari eskaini zion saio osoa. Ez dut oso kursia izan nahi, baina bihotza puskatzeko moduko saioa izan zen. Ez da dudarik, abestiei xuxurlatzen dien esatari honek beste jarraitzaile leial bat irabazi du...

P.d.: bidenabar, Jonathan Richman and The Modern Lovers taldea deskubritu nuen ("Important in your life" erako kanten egilea, rock'n'roll-aren "kintaesentzia" biltzen duena, Juan de Pablos-en arabera), eta baita Los Brincos-en "Mejor" ere. Blog honen sen frankofiloari men eginez, "Mejor"-en bertsio frantsesa ekarri dut hona, "Encore faudrait-il". Bon appetit!


mercredi 15 août 2012

NICO, JAINKOSA HORI

I'm not sayin' that I'll love you
I'm not sayin' that I'll care
If you love me.
I'm not sayin' that I'll care
I'm not sayin' that I'll be there
When you want me.

I can't give my heart to you
Or tell you that I'll sing your name
Up to the sky.
I can't lay the promise down
That I'll always be around
When you need me.

Now I may not be alone each time you see me
Along the street or in a small café
But still I won't deny or mistreat you
Baby, if you'll let me have my way.

I'm not sayin' I'll be sorry
For the things that I might say
That make you cry.
I can't say I'll always do
The things you want me to,
I'm not sayin' I'll be true
But I'll try.

Now I may not be alone each time you see me
Or show up when I promise that I would,
But still I won't deny you or mistreat you
Baby, if you loved me like you should.

I'm not sayin' I'll be sorry
For all the things that I might say
That make you cry.
I can't say I'll always do
The things you want me to,
I'm not sayin' I'll be true
But I'll try.

I can't say I'll always do
The things you want me to,
I'm not sayin' I'll be true
But I'll try

mercredi 8 août 2012

SCHOPENHAUER, ENTROPIARI BURUZ

"Wenn man einen Teelöffel Wein in ein Faß Jauche gibt, ist das Resultat Jauche.
Wenn man einen Teelöffel Jauche in ein Faß Wein gibt, ist das Resultat ebenfalls Jauche." 


"Ardo koilarakada bat isurtzen baduzu simaur upel batera, emaitza simaurra da.
Simaur koilarakada bat isurtzen baduzu ardo upel batera, emaitza, berriz ere, simaurra da."

samedi 14 juillet 2012

LE PRISONNIER NUMÉRO 8719600510


             Septembre 2011. La cour d’assises espagnole (Audiencia Nacional) juge Arnaldo Otegi pour avoir tenté de reconstruire la structure de Batasuna (parti politique qui rassemble la gauche abertzale, le « Sinn Féin basque »); la cour prétend qu’il a suivi les instructions de l’ETA. L’accusé proteste: «notre stratégie est aux antipodes de celle de l’ETA; on n’est pas pour la stratégie militaire, bien au contraire! Si la mise en œuvre d’une stratégie pacifique et uniquement politique constitue un délit, on est coupables. Si non, nous ne le sommes pas ». L’accusé a été condamné à dix ans de prison.
La nouvelle a jeté un grand trouble dans le milieu politique basque. Même le président du Parti Socialiste au Pays Basque, Jesús Eguiguren, a qualifié l’arrestation de « vengeance politique », et a remarqué que le verdict « n’avait aucun sens ».
Mais qui est vraiment le « Gerry Adams basque», diabolisé par les uns et mythifié par les autres? La connaissance de sa carrière politique est incontournable pour se repérer dans le labyrinthe politique basque des 15 dernières années. Porte-parole, leader charismatique de la gauche abertzale depuis 1997, et promoteur des successifs cessez-le-feu de l’ETA et des pourparlers de paix, Arnaldo Otegi a été l’homme qui a définitivement bousculé la gauche abertzale (nationaliste basque) par des moyennes exclusivement politiques.

De militant de second rang à la star politique
                Ses débuts restent encore très flous. Il entre dans la clandestinité en 1977, à l’âge de 19 ans, et milite dans l’ETA politique-militaire (ETA –pm–). Après la dissolution d’ETA –pm–, il se range sous la bannière de l’ETA militaire (ETA –m–). Incarcéré en 1987, il est soupçonné d’avoir participé à l’enlèvement des députés Javier Rupérez et Gabriel Cisneros (UCD), et du directeur de l’usine Michelin de Vitoria-Gasteiz, Luis Abaitua. Il a été jugé et condamné pour ce dernier enlèvement à six ans de prison.
                Pendant ces six ans, il obtient son diplôme de philosophie et lettres, et se prépare pour le retour. Une fois libre, il entre dans le Parlement Basque en 1995 pour remplacer Begoña Arrondo et, suite à l’arrestation des cadres dirigeants du parti en 1997, il est nommé porte-parole de la gauche abertzale.
                Son ascension est fulgurante: son verbe facile et fervent ont captivé ses sympathisants et séduit ses adversaires. En 1998 il a promu les Accords de Lizarra-Garazi, conclu le pacte parlementaire avec les partis abertzales modérés PNV et EA et négocié le cessez-le-feu de l’ETA. Les résultats électoraux soutiennent ses thèses: la gauche abertzale obtient 18% des voix dans les élections autonomes de 1998, un score historique. Les journaux nationaux, autant qu’internationaux, se le disputent. Le conflit basque semble, enfin, sur le point d’être résolu. L’optimisme s’est généralisé à tel point qu’Otegi, grisé par l’ivresse du succès, a déclaré que « le Pays Basque allait célébrer l’indépendance dans l’année 2000 ».

La traversée du désert
Les négociations, néanmoins, ont fini par échouer. A partir de la fin 1999, l’escalade de violence s’accentue. D’une part, la violence de l’ETA empire de façon significative: en plus des policiers et des militaires, des conseillers municipaux (Ernest Lluch, 2000), des magistrats et procureurs (José Francisco Querol, 2000), des chefs d’entreprise (Joxe Mari Korta, 2000) ou des professionnels travaillant pour l’Etat (le cuisinier de l’armée Ramón Díaz García, 2001) sont aussi devenus des cibles principales. D’autre part, la dispersion de prisonniers et les dénonciations d’abus policiers et de tortures dont la grande majorité reste impunis continuent. En outre, l’État espagnol porte atteinte aux droits démocratiques basiques: fermeture des journaux, illégalisation des partis politiques et organisations « proches » de l’ETA, interdictions de rassemblements et de manifestations….
La situation s’avère compliqué pour une entente et un accord. Arnaldo Otegi perd son pari politique, et les électeurs punissent la gauche abertzale aux prochaines élections: loin des 18% de l’élection précédente, elle récolte seulement 10% des voix.
Au cours de la première décade du siècle, la pression policière monte et la collaboration franco-espagnole se développe profondément. L’ETA subit d’importantes pertes: commandos et cadres sont arrêtés, la logistique s’affaiblit et le soutien social diminue considérablement. Parallèlement, l’effondrement des tours jumelles et les attaques de Madrid ont encore remis en question le maintien de la lutte armée comme stratégie au sein de la gauche abertzale.
                Le changement de gouvernement en 2004 a favorisé le rapprochement entre le nouveau cabinet de Zapatero et la gauche abertzale. Les pourparlers ont repris: le Processus de Loiola était déjà en cours. Pourtant, les négociations n’ont finalement pas abouti, et la bombe placée dans l’aéroport de Barajas a brisé toute possibilité d’accord.

La stratégie politique bat la stratégie politique-militaire
                « L’attentat de Barajas a été un point d’inflexion pour la stratégie de la gauche abertzale. L’emploi de la force, au lieu de résoudre les problèmes, rend plus difficile la solution ». Le virage était déjà fait: Otegi craignait que l’illégalité et la clandestinité de Batasuna, ajouté au refus de la société basque que provoquait l’ETA, allait les marginaliser.
                Par conséquent, la gauche abertzale s’est lancé dans un long et profond débat interne qui s’est matérialisé dans la création d’un nouveau parti, Sortu, qui rejette toutes sortes de violence. « On a un seul point commun avec l’ETA, les objectifs stratégiques: l’indépendance et le socialisme pour le Pays Basque ».
                Le 17 octobre 2011, à Donostia se célèbre la Conférence d’Aiete, avec la participation de Kofi Annan, Bertie Ahern, Gro Harlem Brundtland, Pierre Joxe, Gerry Adams, Jonathan Powell et tous les partis politiques basques, à l’exception du Parti Populaire. Trois jours plus tard, l’ETA déclare l’arrêt définitif de toutes ses activités armées: le Pays Basque entre, enfin, dans une nouvelle ère politique.

Le conflit politique continue
                Les décennies d’affrontement armé ont laissé une blessure profonde difficile à oublier. Les victimes se comptent par centaines, il y a plus de 700 prisonniers politiques éparpillés par toute la géographie franco-espagnole, les lois et politiques d’exception continuent, et la normalisation politique avance, mais très lentement. Une réflexion sur les racines et les causes de la violence se montre nécessaire, ainsi qu’une évaluation éthique et une autocritique profonde et sincère du côté de la gauche abertzale sur les conséquences dramatiques que le choix militaire a provoquées.
Arnaldo Otegi, leader et pourparler d’un courant politique, grâce à un procès de rassemblement de forces nationalistes de gauche, pourrait représenter, selon les derniers sondages, le soutien de 25 à 30% des Basques dans les prochaines élections autonomes, il continue sa lutte sous les verrous.
Mais le prisonnier numéro 8719600510, coincé entre l’immobilisme des États français et espagnol, pense à long terme. Résolument convaincu de son objectif, il propose, dans une interview envoyée de la prison de Logroño, la désobéissance civile et la lutte pacifique pour faire face aux États espagnol et français.
Les années coulent sans qu'on s'en aperçoive, et 1000 jours ont déjà passé depuis qu’Otegi est détenu en prison. Et même si sa peine a été réduite de dix à six ans, chaque jour qui passe augmente la dimension symbolique du prisonnier numéro 8719600510: arrêté par des polices qui seulement répondent à la logique kafkaïenne, incarcéré sans avoir eu le droit d'être jugé par des juges impartiaux et injustement condamné à croupir dans les prisons d’un pays bananier.

Crimson and Clover, over and over

lundi 9 juillet 2012

BELAKO-REN “RETROFUTURISMOA” (Ostegun gau baten kronika, 2012/04/26)


          Bi kanta soilik entzun nizkien, Beautiful world eta Haunted house. Bi kanta edo burua aldez alde zeharkatu zidaten bi bala, gorputza goitik behera astinarazi zidaten bi garrasi; redios, a zer nolako bi kanta!
Ostegun batez izan zen, Bilbon. Afaltzen ematen zuten telebistarik gabeko tabernak hutsik zeuden gure zorionerako, hiri osoa zerbeza eskuan eta Athletic-eko bufandekin UEFA-ko finalerdiari begira baitzegoen.
Zer galdu zitzaien bada, pentsatuko duzue, gu bezalako bi giputzi eta bi nafarrei futbolaren Katedralaren hiriburuan? Ba Gaztea-ko maketa lehiaketa irabazteko inolako aukerarik ez zuen talde bat animatzera joan ginen, Hotzikara usurbildarrak (flamenko ukitu nabarmenak dituen basurde-trash-porn-metal talde bat). Nola klasifikatu ote ziren finalerako? Epaimahaiak aukeratuta, antza. Eurek ere, Gaztearen irizpide estetikoen antipodetan dauden musikalari izerditsu eta gaztetxeroak izanik, ez zuten sinesten…
Hotzikararen kontzertua ikusi, buelta bat eman eta tripa bete eta gero, beraz, epaia entzutera itzuli ginen Bilbo Rock-era, Crónica de una muerte anunciada haren aurrean gure lagunak kontsolatzeko asmotan. Eta Kristori, Budari, Mahomari edota Steve Jobs-i eskerrak, epaimahaiaren ohiko txapa baina lehenago iritsi ginen.
Sartzen ari nintzela atzeman nuen lehen gauza baxua izan zen, sarkor, indartsu, bidea irekiz; ahotsa jarraian, abestiari itxura emanez, melodia iradokiz, ingelesezko technology crash, our beatiful world, lapse of time kateatuz. Bai, pixka bat izorratzen dit hala aitortzeak (inbidia zer den!), baina sorginduta utzi ninduten kantaren hasierako hamar segundo horiek.
Eta hori hasiera besterik ez zen! Bateria eta teklatuaren bat-bateko oldarrak liluratik esnarazi ninduen, pentsatzeko denborarik batere utzi gabe. Joder, erritmo hori, teklatu hori: Ian Curtis-en arima ote zen Nico-ren itxura zuen abeslariaren ezpainetatik iristen zitzaidana?
Beautiful world zuen izena abestiak, eta ordura arte ez nuen entzuna. 80. hamarkadako oihartzunak zituen kanta zen, malenkoniatsua, post-punk erakoa, iluna, baina berritua eta gaurkotua era berean (horra hor Etxegoienek, ohiko sofistikazioarekin, aipatu “retrofuturismoa”), salto egitera, txalo egitera eta, finean, desmadrera bultzatzen zaituen kanta hipnotikoa.
Beautiful world amaitzean, Mekara begira belauniko jarri edo aleluia-ka hastera deliberatu ezinean nenbilela, bigarren kanta bati ekin zioten, gaueko azkenari, aurrez aipatutako Haunted house-ri.
Exageratzen ari ote naiz kanta hura gau ero gogoangarri batean ezagututako neskatxa hura berriro ikusi, berriz heldu, berriz musukatu, eta lehenengo gaueko sentsazio onak biderkatzen direla sentitzea bezala izan zela esaten badut?
Haunted house Bilbo Rock-eko katakonbetan jarritako bonba bat izan zen, kexaz eta amorruz beteriko garrasi bat, mindutako tell me where you´ve been lelopean kamiseta tarratatzeko gogoz uzten zaituen atzaparkada basati bat. Nico-ren oihu urratuekin, mugimendu eta dantza psikodelikoekin, mugarik gabekoa zirudien energiarekin, amaitutako crescendo izugarri bat. Uauufff!!!
Eta ni, bitartean, demaseko erakustaldi horren aurrean ezin sinetsirik eta saltoka, jota flipatuta, zoratuta, aspaldi ez bezala. Talde indartsu eta gazte bat ezagutzeko aukera izateaz zorioneko.

mardi 26 juin 2012

LAU BEGIRADA KANTA BERBERARI: ALL OF ME

Oraingoan Geral Marks eta Symour Simons-ek 1931an konposatutako "All of me" ekarri dut, lau talde edo kantari ezberdinen ahotsetan: Billie Holiday, The Blue Diamonds, NOFX eta, azkenik, kanta hau ezagutarazi zidan Woody Allenen "Sweet and Lowdown" pelikulako soinu-bandan.

 







All of me
Why not take all of me
Can't you see
I'm no good without you
Take my lips
I want to loose them
Take my arms
I'll never use them
Your good-bye
Left me with eyes that cry
How can I
Go on dear without you
You took the part
That once was my heart
So why not take
All of me?


All of me
Why not take all of me
Can't you see
I'm no good without you
Take my lips
I want to loose them
Take my arms
I'll never use them
Your good-bye
Left me with eyes that cry
How can I
Go on dear without you
You took the best
So why not take the rest
Baby, take all of me